Certains symptômes génito-urinaires peuvent apparaître progressivement dans les années suivant la ménopause :
Des études indiquent que seule une femme sur trois souffrant d’inconfort vaginal modéré à intense consulte un médecin. Bon nombre de traitements s’offrent à vous; si vous éprouvez ces symptômes, consultez votre médecin. Il est recommandé d’aller consulter en cas de saignement vaginal survenant 12 mois ou plus après l’arrêt des menstruations, car il ne s’agit pas d’un symptôme normal de la ménopause.
Bien des femmes connaissent des fluctuations d’intérêt sexuel au fil des ans. Les grossesses, les enfants, les responsabilités et la fatigue sont tous des facteurs qui peuvent miner le désir. De plus, les changements physiques et hormonaux de la ménopause peuvent certainement affecter la libido. Il n’est pas rare que des femmes fassent état d’une baisse de désir sexuel après la ménopause. D’autres femmes n’observent quant à elles pas ce problème. À la ménopause, certaines femmes éprouvent de la tristesse et un sentiment de perte, alors que d’autres se sentent plus libres sexuellement une fois qu’elles n’ont plus à soucier d’une possible grossesse. Finalement, pour certaines, les fluctuations du désir sexuel ne sont pas une préoccupation. La bonne nouvelle, c’est que tous ces sentiments sont normaux. De plus, même si la libido est parfois moins forte qu’auparavant, dans la plupart des cas, les femmes affirment qu’elles sont toujours en mesure de répondre aux avances de leur partenaire et d’avoir des expériences sexuelles agréables. Le désir sexuel est multifactoriel et peut être influencé par une santé chancelante (tant physiquement que mentalement), la santé de votre partenaire, les expériences sexuelles antérieures, le stress, le fait d’être ou non en relation et la douleur lors des rapports sexuels. Le désir sexuel va et vient; bien des couples affirment connaître une hausse d’intérêt et d’activité sexuels durant un changement dans leur routine, en vacances par exemple. De nouvelles données scientifiques indiquent que la ménopause pourrait être un facteur indépendant qui contribue à la détérioration du désir sexuel dans les 20 mois suivant la ménopause.
La vie sexuelle ne s’arrête pas à l’arrivée de la ménopause; en effet, elle peut conserver une place importante dans votre relation de couple. Plusieurs affections peuvent contribuer à la douleur lors des rapports sexuels. La douleur peut être causée par une diminution de la lubrification vaginale ou d’autres changements physiques normaux dans le vagin. Il n’est pas rare d’observer un rétrécissement des tissus de la vulve et de l’orifice du vagin, de même qu’un raccourcissement du vagin. Si vous ressentez de la douleur lors des rapports sexuels, commencez par essayer un lubrifiant. Vous trouverez toute une gamme de lubrifiants en vente libre à la pharmacie du coin. Si le problème persiste, consultez votre médecin afin d’obtenir de l’aide et d’écarter la possibilité d’autres affections traitables. L’œstrogénothérapie, administrée localement ou par voie générale, peut atténuer la douleur lors des rapports sexuels. Les dilatateurs et la rééducation pelvienne peuvent aussi améliorer la situation.
En vieillissant, les hommes et les femmes vivent des changements et des inquiétudes par rapport aux relations sexuelles. Il est bon de discuter de ces changements physiques avec votre partenaire. Bien que ces sujets soient délicats, les couples doivent continuer de communiquer afin que leurs relations sexuelles demeurent saines. Les couples ont tout à gagner de discuter ouvertement de la dimension sexuelle de leur relation, de comprendre les changements que chacun vit, d’échanger sur leurs sentiments par rapport aux changements et de trouver des solutions qui conviennent aux deux partenaires.
Dans certains cas, vous pourriez ressentir le besoin de parler à des professionnels de la santé qualifiés qui sauront vous conseiller à ce sujet. Afin de vous aider, ils chercheront à comprendre ce que chacun des partenaires vit sur le plan physique et émotionnel.
La ménopause chirurgicale est souvent difficile à vivre en raison de son déclenchement abrupt. Les ovaires sécrètent une part importante de la testostérone qui circule dans le corps. Certains changements peuvent survenir selon le type et l’étendue de l’intervention chirurgicale. Les femmes qui ont subi l’ablation des ovaires à un jeune âge pourraient tirer avantage des suppléments de testostérone. Toutefois, aucun de ceux actuellement offerts au Canada n’a été approuvé pour les femmes. La durée sécuritaire de la prise de suppléments de testostérone chez la femme est encore inconnue.
La baisse des taux d’hormone à l’âge de la ménopause peut avoir des répercussions directes sur les tissus, les glandes et les fonctions du vagin et des voies urinaires. La diminution du taux d’œstrogène peut entraîner l’amincissement des tissus, la perte d’élasticité du vagin, la sécheresse et de l’irritation. La sécheresse vaginale peut être un symptôme de la ménopause, même chez les femmes qui suivent une hormonothérapie à faible dose. Bon nombre de couples ont recours aux lubrifiants lorsque la sécheresse vaginale est seulement problématique lors des rapports sexuels. En ce qui concerne les symptômes incommodants, différents produits sont offerts en vente libre pour les soulager, notamment les lubrifiants vaginaux, les lotions hydratantes et les produits modifiant le taux d’acidité du vagin.
Un médecin peut prescrire des crèmes d’œstrogène pouvant être utilisées en toute sécurité pour rétablir l’élasticité et l’épaisseur des tissus. Si la sécheresse s’aggrave et entraîne de la douleur et de l’inconfort, consultez un médecin ou un professionnel de la santé.
Les hormonothérapies locales utilisent des crèmes ou des dispositifs pour traiter des problèmes particuliers liés à la ménopause, tels que la sécheresse vaginale. On dit de ces thérapies qu’elles sont locales, car elles ne sont pas administrées par voie orale. Les œstrogènes vaginaux sont offerts sous trois formes : la crème, l’anneau vaginal et le comprimé vaginal.
Plusieurs facteurs peuvent influer sur votre vie sexuelle après la ménopause, mais beaucoup de couples continuent d’avoir des relations sexuelles très satisfaisantes.
Si vous avez des inquiétudes, commencez par aborder la question avec votre partenaire, puis discutez de la pertinence de consulter un professionnel.
En fait, des études démontrent que les relations sexuelles augmentent le flux sanguin vers la région génitale, ce qui contribue à la santé à long terme des organes sexuels, en particulier le vagin. Les problèmes comme le manque de lubrification du vagin peuvent être traités à l’aide de lubrifiants en vente libre ou d’une crème vaginale d’œstrogène.